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Business Intelligence en quelque mot (article lu sur internet)

Le business intelligence : c’est quoi ?


Le business intelligence est un domaine très récent et il n’est pas encore instruit dans les écoles de commerce. Un peu d’évangélisation  qui concerne le business intelligence va faire bien.
Dernièrement, dans une réunion avec des partenaires étrangers occupant des positions assez importantes dans des grands cabinets, j’étais surpris d’entendre  « la BI (business intelligence)… ce sont les études de marché, c’est ça? » Dans cet instant, j’ai conclu qu’il restait beaucoup de travail pour transmettre cette notion auprès de tout le monde. Dont acte.

Au commencement était la finance

Tout a démarré avec la comptabilité et plus généralement la finance qui sont les premières entités au cœur d’une entreprise. Pour le fonctionnement continu d’une entreprise, il faut qu’elle gagne plus qu’elle dépense, ceci étant l’alpha et l’oméga du business.
La comptabilité décrit les flux financiers et autorise la gestion d’une entreprise.  L’introduction de la comptabilité et précisément de la partie double était une révolution en soi dans l’essai de retracer le cycle de production de l’entreprise.
Tout était relativement simple dans le passé.
Les choses se sont compliquées et a paru le contrôle de gestion. Cette activité était trop détaillée et donnait le moyen d’un  large accroissement comparant à la finance traditionnelle, à savoir  aider les opérationnels dans le pilotage quotidien et concret de l’entreprise.
Les renseignements généraux sur le cycle financier étaient insuffisants et le contrôle de gestion  notait  une évolution dans la compréhension de l’activité économique des entreprises.
Le contrôle de gestion et sa propagation dans des entreprises a permis d’aider les décideurs dans leur direction en collant au plus près de la réalité.

…puis vint l’informatique et tout s’accéléra…

Les équipements croissants en matériel informatique des entreprises  dans les 40 dernières années ont amené à un grand pic et une accélération du temps : là où 2 semaines de calculs étaient nécessaires dans le passé avec une feuille et un crayon, un tableur excel permettait de faire 30 simulations en changeant quelques cellules en l’espace de quelques heures.
Les choses qui contribuent à la baisse du temps de traitement nécessaire des opérations de bases sont le stockage des informations dans les bases de données,  la saisie de l’information via des terminaux, l’automatisation des taches routières permise par les premières machines. Tout cela donne un accès en un  clin d’œil aux informations importantes ce qui a permis de bien avancer dans les analyses.
A l’arrivée de l’informatique, on peut répondre à des questions que les personnes n’osait se poser dans le passé ; quelle est chaque heure ou en temps réel, la productivité de mes machines ou quel est le pourcentage réel vs tarjet sur chaque ligne de revenu et sur chaque produit par jour.
L’impact de cela est d’augmenter le nombre d’analyse, rendre quasiment tout calculable en temps quasi-réel  par conséquent créer des rapports et des analyses sur des points qui ne sont plus principalement financiers (de base pour une entreprise) mais opérationnels.
Donc le business intelligence est une évolution du contrôle de gestion, avec moins de finance, plus d’opérationnel et surtout une bonne connaissance de l’informatique et des systèmes d’information pour générer et mettre en place les rapports pertinents.
Le business intelligence se différencie du contrôle de gestion par une connaissance en même temps très fine des métiers de l’entreprise (RH, marketing, finance, sales…) via particulièrement  ses processus et ses indicateurs principaux et par une compréhension des techniques informatiques permettant de stocker, trier, nettoyer et restituer ces informations. La Business intelligence (ou « BI » en abrégé) est une évolution naturelle et complémentaire du contrôle de gestion.
Le business intelligence représente un intérêt important  pour les entreprises, et ce n’est pas pour rien que les DSI ont encore classé en 2013 cette discipline en tête de leurs priorités (Business intelligence = décisionnel).
Les entreprises peuvent effectuer de réelles économies dans le cas où le projet de décisionnel est convenablement mené : les informations essentielles vont remonter beaucoup plus vite et les opérationnels n’auront plus à perdre du temps inutilement pour de la création de rapports sur un tableur quelconque.
Le business intelligence va conjointement avec les opérationnels, mettre en place tous les rapports qui correspondent à la retranscription de la réalité opérationnelle de l’activité et des processus de l’entreprise.

Quel est le profil type d’une personne en business intelligence?

Le profil est assez atypique si l’on considère le schéma académique traditionnel.
Il y a toujours un décalage de 20 ans entre ce qui est enseigné dans les écoles et les dernières orientations observées en entreprise. Par exemple, on enseigne toujours les 4P en donnant l’illusion aux producteurs que le prix est sous leur contrôle alors qu’il est le plus souvent dicté par la grande distribution (marges arrières par exemple, pression de la concurrence sur le prix) ou encore l’émergence encore timide de masters dédiés à internet alors que son poids dans le PIB est énorme. Bref, les écoles sont en retard.
On observe alors deux profils majeurs dans le business intelligence.
Le premier groupe est composé des ingénieurs purs et durs avec une bonne formation en informatique.  La maîtrise du  code informatique ne s’improvise pas. Pour manipuler correctement  les outils qui vont générer les tableaux de bord et autres rapports chiffrés, il faut une solide formation académique.
Le risque avec les ingénieurs c’est qu’ils ne captent rien du tout aux problématiques et au jargon business et donc une initiation aux concepts clés de gestion d’entreprise est nécessaire.
Le deuxième groupe contient des  profils commerciaux avec une solide appétence pour la technique. Cela permet de comprendre et souvent d’anticiper les besoins des opérationnels et aussi de les guider dans la création des rapports les plus pertinents.
L’affaire idéale est d’élaborer un centre de compétence de Business Intelligence  qui va rassembler des profils d’ingénieurs formés sur la manipulation des données et des outils de restitutions avec des business analystes.  Cette population devra apprendre à se connaître pour parler le même langage.
Le business intelligence est donc appelée à grandir et à s’institutionnaliser au sein des entreprises dans les prochaines années. Le Business Intelligence a de l’avenir.